Depuis plusieurs décennies, le Sénégal est reconnu comme un acteur volontariste en matière de politiques numériques, visant à promouvoir des infrastructures robustes et l’éducation aux technologies de l’information. Ce processus de développement technologique a placé le Sénégal parmi les pays les plus connectés d’Afrique de l’Ouest. Ce développement est cependant inégal au sein du pays, avec de fortes disparités régionales et sociales dans l’accès aux outils et infrastructures numériques.
Comment les technologies de l’information sont-elles utilisées dans le cadre de la participation des jeunes à la gouvernance urbaine dans les villes intermédiaires du Sénégal ? Le projet de recherche, « DigiSen réunit l’ESP (Dakar), l’UGB (Saint-Louis), et l’EPFL (Lausanne) dans une collaboration transdisciplinaire financée par la Fondation Botnar (Bâle). Le consortium de recherche envisage la participation numérique comme un vaste processus impliquant le développement d’infrastructures, le capital social, économique et spatial des jeunes impliqués dans la vie urbaine. La technologie de la vie quotidienne devient un outil important pour établir et maintenir des relations, qu’il s’agisse de réseaux sociaux, culturels, religieux, politiques ou sportifs.
Le consortium du projet mènera un programme de recherche-action en impliquant les jeunes sénégalais aux différentes étapes de la recherche, depuis la problématisation des questions jusqu’à la diffusion des résultats. Les institutions parties du consortium apporteront chacune leurs domaines d’expertise respectifs, notamment les sciences sociales, les technologies de l’information et la planification urbaine, tandis que la collecte et l’analyse des données seront effectuées en commun et en consultation et dialogue avec les jeunes citadins.
L’atelier de lancement du projet aura lieu le mercredi 24 janvier 2024, à partir de 9h, à l’Hôtel Radisson Blu à Dakar.
